Le Bodylift Inférieur est l’intervention phare dans le traitement des séquelles d’amaigrissement liées à une perte de poids importante, que ce soit après une sleeve ou un by-pass (chirurgie bariatrique) ou bien après la réalisation d’un régime rigoureux.
Cette chirurgie, dont le but est de retirer l’excès de peau et de graisse de façon circulaire au niveau de la partie inférieure du ventre, des côtés et du dos, peut être pourvoyeuse d’inconfort après l’intervention.
Adopter une position appropriée aidera à passer ces premiers jours postopératoires.
Quand se lever ?
Le premier lever ainsi que la reprise de la marche sont fortement conseillés dès le lendemain de l’intervention.
La reprise rapide de la marche fait partie des mesures diminuant le risque de survenue d’une phlébite, tout comme le port de bas de contention et les injections d’un traitement anticoagulant préventif.
Ce premier lever se fera accompagné, pour prévenir tout risque de chute. Il doit être progressif, avec un premier temps assis au bord du lit puis un lever.
Ensuite, c’est un lever quotidien avec une marche raisonnable qui sera pratiqué chaque jour.
Comment s’allonger ?
La cicatrice du Bodylift est circulaire, c’est-à-dire qu’elle démarre au niveau de l’abdomen et se finit au niveau du dos.
C’est de par son caractère circulaire que certains patients rencontrent des difficultés à trouver une position adéquate, qui soulagerait la tension devant et derrière.
Quelques conseils peuvent être donnés pour vous aider à trouver une position confortable en minimisant cette tension.
La position allongée stricte peut être inconfortable au début. Il est donc recommandé de s’allonger le bassin fléchi, d’environ 30°.
Un lit médicalisé n’est absolument pas nécessaire ! La mise en place d’un ou deux oreillers derrière le dos est généralement suffisant pour obtenir la bonne flexion du bassin, ainsi qu’un coussin sous les genoux permettant de relâcher la tension sur l’abdomen tout en accentuant la flexion du bassin.
Comment s’asseoir ?
Contrairement à la position allongée qui entraîne une tension sur la cicatrice abdominale, la position assise va quant à elle tirer sur la cicatrice postérieure.
Il existe différents types d’assise, que l’on peut séparer en « assise haute » ou « assise basse ».
La position « assise basse » désigne les assises de faible hauteur, comme un pouf, certains sofas ou canapés, qui vont entraîner une flexion importante du bassin, à l’origine d’une tension importante sur la cicatrice. Cette position est donc à éviter.
A l’opposée, la position « assise haute » est plus adaptée aux suites de cette intervention ; un bon exemple en est les tabourets de bar. Une assise plus haute permet une flexion modérée du bassin et donc une tension diminuée sur la cicatrice postérieure. Tout le monde n’ayant pas une chaise de bar à disposition à son domicile, il est possible d’utiliser des coussins pour rehausser un siège.
Pour simplifier, repérez-vous par la position de vos genoux par rapport à votre bassin, lorsque vos pieds sont posés à plat au sol.
Si vos genoux sont au-dessus de votre bassin, vous pliez trop votre bassin et cette assise est donc à éviter.
Si vos genoux sont au même niveau ou sous votre bassin, celui-ci est peu tendu et donc cette position assise convient parfaitement.
En Conclusion
Adopter une posture correcte après un Bodylift inférieur n’est pas évident, c’est pourtant un facteur important du bon déroulement des suites postopératoires. Cet article essaye donc d’apporter quelques précisions pour faciliter vos suites opératoires.
Au-delà du contenu de cet article, le Dr Madar se tient à votre disposition dans les suites de votre intervention pour répondre à vos questions et vous accompagner tout le long de votre cicatrisation.